Tuesday, August 25, 2009

Romains 1:9


Dieu, que je sers en mon esprit dans l'Évangile de son Fils, m'est témoin que je fais sans cesse mention de vous, 

Un homme de Dieu est un homme de prière. L'apôtre trouvait en la prière un exutoire pour les soucis que lui donnaient chaque jour toutes les églises. (2Co_11:28) Il prend ici Dieu en témoin pour l'exercice spirituel qu'il avait envers les croyants de Rome. Comme noté dans le verset précédent, l'énergie spirituelle qu'il exudait tirait son origine dans l'assiduité de son intimité avec Dieu en prière.
Quel encouragement pour nous aujourd'hui? Combien de temps passons-nous en prière? Pour qui ou pour quoi prions-nous? Sommes-nous capables de prendre Dieu en témoin pour notre exercice spirituel?

Tuesday, August 4, 2009

Romains 1:8



Avant d'entamer l'exposé des doctrines qu'il voulait transmettre aux chrétiens de Rome, l'apôtre se tourne vers Dieu pour lui adresser ses actions de grâce au nom du Seigneur Jésus-Christ à cause de la grande renommée de la foi de ces croyants de Rome.
C'est là un des traits distinctifs des écrits néo-testamentaires signés par le bien-aimé apôtre. A l'exception de l'épître aux Galates, de la première lettre à Timothée et de celle adressée à Tite, toutes les lettres de Paul débutent avec une salutation suivie d'actions de grâces envers Dieu. ( Voir 1Co_1:4, 2Co_1:3-4, Eph_1:3, Php_1:3, Col_1:3-4, 1Th_1:2-3, 2Th_1:3, 2Ti_1:3, Phm_1:4 )
Paul rendait grâces parce qu'il reconnaissait que les qualités spirituelles que démontraient les croyants (comme la foi des convertis de Rome) étaient le résultat du travail continu de Dieu dans leur vie. Ce n'était pas simplement le fruit des efforts humains, c'était avant tout l'évidence de l'oeuvre de Dieu.
Il y a plusieurs leçons à tirer de cela, selon que l'apôtre Paul nous exhorte lui-même à être ses imitateurs ( 1Co_4:16 , 1Co_11:1, Php_3:17, 2Th_3:7-9). Voici quelques unes:

  1. Paul était non seulement un homme de prière, mais aussi un homme dont la pensée était absorbée par le Dieu qu'il servait. Il était fortement pénétré de l'importance de rendre grâces avant tout. Que ceux qui veulent servir le Seigneur comme le fit Paul trouvent ici une exhortation à l'exercice qui est probablement le plus négligé de nos jours: la prière. "Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces." (Col_4:2)
  2. Veuillez noter que c'est par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ que Paul adressait ses actions de grâces à Dieu. En effet, c'est uniquement en vertu de la personne et de l'oeuvre de notre Seigneur Jésus que nous avons été rendus agréables et acceptables dans la présence du Père céleste. "Et quoi que vous fassiez, en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père." (Col_3:17)
  3. L'étudiant attentif de la Parole ne peut s'empêcher de noter dans ce verset le tact didactique de l'apôtre Paul. Dans ses lettres, Paul prend toujours soin de rappeler les caractéristiques positives de ses lecteurs avant toute autre chose. Cette précaution rapporte à l'enseignant de la parole un double avantage: Elle suscite l'intérêt de ceux qui reçoivent l'exhortation car ils deviennent conscients de l'exercice spirituel de l'enseignant et elle calme toute inquiétude quant à ses motifs même quand il doit leur parler dans un but de correction. "Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel..." (Col_4:6)
On ne peut conclure la considération de ce verset en passant sous silence le fait que la foi des chrétiens de Rome était renommée dans le monde entier; il faut comprendre ici que le monde entier réfère au moins à l'étendue de l'empire romain où des assemblées étaient établies en diverses provinces et célébraient avec joie le fait que, même dans la grande capitale, leurs frères et soeurs démontraient une foi semblable à la leur.

Romains 1:7



... à tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu, appelés à être saints: ...

Rome, au moment où Paul écrit ces mots, est la métropole la plus puissante du monde, la capitale du dernier empire qui s'est arrogé l'honneur d'une hégémonie incontestée sur la planète. C'est vers la fin de son long séjour à Ephèse , lors de son troisième voyage missionaire, que Paul, conscient de l'importance stratégique de conquérir Rome avec l'évangile, forma le projet de s'y rendre.(Act_19:21) Peu de temps après, alors qu'il était encore sous la coupe d'accusations graves devant le sanhédrin juif et que sa vie même était menacée, le Seigneur lui offrit l'assurance que le jour approchait où Paul rendrait témoignage de Lui dans cette grande cité. (Act_23:11) Fort de cette promesse, il affronta avec sérenité un complot ourdi par des juifs pour attenter à sa vie (Act_23:12-15), les accusations graves et éloquentes mais creuses d'un orateur engagé à la solde des juifs (Act_24:1-9), l'indifférence et la couardise d'un gouverneur romain corrompu érigé en juge (Act_24:22-27), un naufrage destructeur d'une violence extrême (Act_27:1-44), et même la morsure mortelle d'un serpent vénimeux (Act_28:3-6) sans se laisser émouvoir, car il savait qu'il devait comparaître à Rome devant César. (Act_27:24) Il avait l’approbation de son divin Maître et elle était toute suffisante, il allait un jour atteindre Rome.
C’est aux disciples qui étaient à Rome, bien-aimés de Dieu, objets de Son affection paternelle et appelés à être saints au même titre que lui-même fut appelé à l’apostolat que Paul s’adresse dans cette lettre. Notons au passage que cet appel à la sainteté ne réfère pas à un état futur que les croyants atteindraient au terme de leur vie, il s’agit ici d’un décret divin, un acte unilatéral de Celui qui appelle, par lequel Il octroie le statut de saint à ceux qui répondent à l’appel de Jésus-Christ. Ainsi, le croyant est saint parce que Dieu le met à part dans cette catégorie. De cette sainteté positionnelle accordée au fidèle découle la nécessité d’une sainteté pratique dans la conduite quotidienne de ses affaires. Ce thème sera dévelopé plus loin dans notre étude.

... que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ!
Après une courte introduction personnelle de l’autorité par laquelle il parle et une toute aussi brève démarcation des personnes auxquelles il adresse sa lettre, l’apôtre enfin leur transmet sa salutation. Une salutation intéressante par le calibre spirituel qu’elle dénote et qui est la marque de Paul dans toutes ses lettres, sans exception. Le bien-aimé apôtre commence et conclue toujours ses lettres avec ces mots qui sont une prière empreinte d’une tendresse indéniable et d’une pensée portée vers l’Objet suprême de son affection, Dieu.
Il leur souhaite la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ. Nous référons ici le lecteur aux pensées dévelopées dans le verset 5 en ce qui concerne la grâce. En résumé, mentionnons simplement que cette grâce peut être comprise ici comme étant la faveur et l’énergie divine nécessaires pour accomplir l’oeuvre de Dieu.
Il n’y a point de doute que la paix dont il est question dans ce verset est celle que Paul explicite en Php_4:7, la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, celle qui garde le coeur et les pensées du croyant en Jésus-Christ.
C’est cette paix qui fait fi de toutes les circonstances adverses, de toutes les tribulations, de toutes les vicissitutes que le croyant traverse. Pour reprendre une image célèbre, c’est la paix de l’oiseau caché dans la chaleur douillette d’un creux, enfoui dans le Rocher, alors que la tempête fait rage au dehors. C’est une paix qui n’ignore pas les difficultés présentes mais qui est consciente de la sollicitude divine en toutes circonstances. La connaissez-vous cette paix, cher lecteur ?

Oh! la paix que Jésus donne,
Je ne la connaissais pas;
Tout sur mon chemin rayonne,
Depuis qu’il conduit mes pas!

(Chant des rachetés, #180)

On ne peut passer sous silence une grande vérité théologique implicitement attestée par l’apôtre dans ce verset: l’unité et l’égalité essentielles du Père avec le Fils. En mettant ces personnes côte à côte dans sa salutation, Paul réitère fortement la grande vérité introduite par le Seigneur lui-même: “Moi et le Père nous sommes un”. (Joh_10:30) Plus tard, dans cette même épître, l’apôtre dira du Seigneur qu’Il est le Christ, qui est au dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen! (Rom_9:5) Ainsi la question de la divinité essentielle de notre Seigneur Jésus-Christ ne devrait pas se poser dans les pensées du fidèle et spécialement du jeune croyant. Car s’il est un fondement que le malin cherche inlassablement à détruire c’est bien celui-là. Souvenez-vous de ses insinuations perfides dans le désert lorsque, par deux fois, il dit “Si tu es le Fils de Dieu, ...”. Le fidèle se gardera donc de toute doctrine qui l’écarte de cette vérité fondamentale car il est d’une importance capitale de comprendre qu’il fallait une personne qui soit à la fois parfaitement Dieu et Homme pour établir une médiation valide entre Dieu et les hommes. Et cette personne n’est nulle autre que notre Seigneur Jésus-Christ. Quel mystère profond! Dieu a été manifesté en chair (1Ti_3:16). Oui, Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même. (2Co_5:19)

Romains 1:6


...parmi lesquels [les païens] vous êtes aussi...
Nous apprenons en lisant ce verset que les récipiendaires de cette épître étaient des chrétiens d'origine païenne, du moins en partie, car nous verrons en d'autres passages de cette épître que Paul était conscient du fait que des personnes d'origine juive allaient la lire (Rom_2:17).

... vous qui avez été appelés par Jésus-Christ ...
Voici un passage qui démontre que celui qui écoute la prédication de l'évangile est, en fait, appelé par le Seigneur Jésus-Christ. L'évangile est un appel lancé par le Seigneur Lui-même à l'âme condamnée, un message relayé par des fidèles de génération en génération (2Ti_2:2) qui porte en lui-même une authenticité aussi fraîche que s'il venait du Seigneur Lui-même. C'est donc le Seigneur qui parle aux hommes et les appelle lorsqu'un de ses serviteurs annonce le message du salut. Tout prédicateur fidèle réalisera dans ce passage la solennité du ministère qui lui est confié: être la bouche de Celui qui appelle d'en haut.

Sunday, August 2, 2009

Romains 1:5

[Jésus Christ notre Seigneur] par qui nous avons reçu la grâce et l'apostolat,

Dans ce verset, Paul déclare que la figure centrale de l'Évangile qu'il déclarait n'est nulle autre que la même personne qui lui avait donné la capacité et la charge de le faire, notre Seigneur Jésus Christ. La lecture de Rom_1:13 permet de déduire avec assurance que Paul n'avait pas encore pu visiter Rome avec l'Évangile. Il s'avérait donc nécessaire que Paul établisse avant tout l'autorité par laquelle il s'adressait aux chrétiens de Rome pour que ces derniers reçoivent son message et lui accordent la révérence dûe. C'était en tant qu'envoyé spécial (apôtre) de Jésus Christ qu'il se proposait de les atteindre dans cette lettre.
Nous avons noté précédemment (au v.1) l'humilité de l'Apôtre alors qu'il se présentait dans l'office le plus haut qu'un chrétien puisse occuper au sein du corps de Christ, celui d'un apôtre de Jésus Christ. C'est dans le même ton d'humble servitude que Paul reconnaît encore ici qu'il avait simplement reçu de son divin Maître la grâce et l'apostolat pour amener tous les païens à l'obéissance de la foi.

... nous avons reçu la grâce...

Il dit avoir reçu la grâce (χάρις, cháris). Ce mot qui est reproduit 150 fois dans le nouveau testament français (FLS) revêt une variété de significations et son interprétation dépend du contexte où on le retrouve. Une analyse détaillée de toutes ces différentes nuances dépasse le cadre de cette étude et nous nous bornerons ici au sens qu'il revêt dans le contexte présent. Dans l'usage de ce mot, Paul reconnaissait qu'il avait reçu la faveur et l'énergie nécessaires pour accomplir ce pour quoi son Maître l'avait appelé (1Co_15:10, 2Co_3:5 ) et ce, sur la base d'aucun mérite de sa part. C'était un acte unilatéralement décidé du Seigneur, un privilège souverainement octroyé par Lui. C'est cette grâce qui le rendait capable d'accomplir la mission divine. D'une manière pratique, Paul reconnaissait qu'il tirait du Seigneur l'intelligence spirituelle et la force physique qui lui permettaient d'accomplir l'oeuvre du Seigneur au quotidien. C'est pourquoi, au terme de sa vie, alors qu'il écrivait ses derniers mots à l'égard de son fils spirituel le plus proche, il l'exhorta à se pourvoir abondamment de cette même grâce qui se trouve en Jésus Christ. (2Ti_2:1)

...et l'apostolat...

Il s'agit ici de l'office, de la dignité de la position dans laquelle le Seigneur l'avait placé. Une position qui lui donnait autorité sur les disciples du Seigneur. Aussi vrai que dans l'ancienne alliance nul ne pouvait s'arroger l'honneur d'être souverain sacrificateur, à moins d'être appelé de Dieu comme le fut Aaron (Heb_5:4), nulle personne n'a le droit dans l'Église qui est le corps du Christ de s'auto-proclamer apôtre de Jésus Christ. Le récit qu'on trouve dans Act_1:16-26 rend témoignage de la circonspection des apôtres lorsqu'ils firent face à la décision de trouver un remplaçant pour Judas l'Iscariote. Tout apôtre devait être un témoin oculaire de la résurrection de notre Seigneur Jésus Christ (Act_1:22). Et Dieu a établi dans l'Eglise premièrement des apôtres (1Co_12:28). Etre apôtre demeure sans contredit la plus haute position de responsabilité qu'un croyant puisse occuper au sein de l'Église. C'est un don de grâce du Saint Esprit. Avec les prophètes du nouveau testament, les apôtres avaient la noble et solennelle tâche de poser le fondement sur lequel l'Église de Christ toute entière allait croître (Eph_2:20). Si on garde la métaphore de l'Église comme étant un temple saint dans le Seigneur, un édifice en phase de construction (Eph_2:21), prétendre qu'il y a des apôtres aujourd'hui équivaudrait à dire que l'Eglise est encore dans sa phase initiale de construction, une phase infantile. Les apôtres devaient nous transmettre, à nous qui sommes rendus dans les derniers temps, le corps de doctrine qu'ils avaient reçu du Seigneur Lui-même. Il faut garder à l'esprit le fait que le nouveau testament, source principale de la doctrine chrétienne, n'a été complété que vers la fin du premier siècle. Le salut annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu, Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, et divers miracles, et par les dons du Saint-Esprit distribués selon sa volonté. (Heb_2:3-4). Il se faisait donc beaucoup de miracles et de prodiges par les apôtres (Act_2:43, Act_5:12).
Paul avait été témoin oculaire de la résurrection du Seigneur Jésus dès sa conversion sur la route de Damas (Act_9:4-5). Et le Seigneur a continué à lui apparaître pour le fortifier et le guider dans le travail d'apôtre qu'Il lui avait confié. ( Act_22:17-21, Act_18:9-10). Les preuves de son apostolat ont continué à se manifester tout au long de sa carrière par une conduite digne de l'Évangile qu'il prêchait et par des prodiges et des miracles accomplis au nom du Seigneur Jésus Christ. (2Co_12:12). Par la grâce de Dieu, Paul fut utilisé par le Saint Esprit pour transmettre aux saints de la nouvelle alliance treize parmi les vingt-sept livres qui constituent le nouveau testament. Et déjà au premier siècle, les autres apôtres avaient reconnu l'inspiration des lettres de Paul et les classait au même rang que les autres Ecritures (2Pe_3:15-16). Oui, Paul avait reçu son apostolat du Seigneur Jésus et c'est dans cette qualité d'apôtre qu'il se permettait de s'adresser aux Chrétiens de Rome pour leur édification dans la vérité de l'Évangile.
Pour conclure sur ce sujet, notons que s'il y a eu de faux apôtres déjà au premier siècle (2Co_11:13), combien à plus forte raison devrions nous nous attendre à en voir de nos jours? Beaucoup de faux apôtres font apparition alors que:
  1. Ils ne sont pas des témoins oculaires de la résurrection du Seigneur Jésus,
  2. Ils n'apportent aucune révélation nouvelle pouvant intégrer les écritures du Nouveau Testament,
  3. Leur vie souvent démontre un écart vis-à-vis des vérités morales et doctrinales de l'Évangile,
  4. Aucun miracle, aucun prodige, aucun signe n'accompagne leurs prétentions à l'apostolat.

...pour amener en son nom à l'obéissance de la foi tous les païens, ...

En tant qu'apôtre, Paul était conscient que son apostolat était spécialement pour le bénéfice des païens. Le mot "païen" a été complètement travesti dans le français contemporain pour référer aux impies ou aux incrédules. L'étudiant sérieux de la Parole doit se garder d'une trivialisation dangereuse dans l'interprêtation des mots que le Saint Esprit utilise. Dans le nouveau testament, l'expression "les païens" (έθνος , éthnos) ne signifie jamais "infidèles" ou "impies". De manière directe, elle réfère simplement aux nations autres que la nation juive. Les juifs avaient l'habitude de référer à eux-mêmes comme étant "la nation" et le reste de l'humanité comme étant "les nations". Paul avait été envoyé, dès son appel par le Seigneur, vers les nations. (Act_26:17-18) Tout au long de son ministère, il se présentera comme l'apôtre des païens (Rom_11:13, Gal_2:8 ), le ministre de Jésus Christ parmi les païens (Rom_15:16) et chargé d'instruire les païens (Docteur des nations, version FDB) dans la foi et la vérité ( 1Ti_2:7 , 2Ti_1:11).
Paul avait pour mission d'amener ces nations à l'obéissance de la foi. Il s'agit ici d'une obéissance produite par la foi en l'Évangile que Paul prêchait avec tous ses corollaires pratiques, une obéissance sans réserve aux préceptes que le Seigneur Jésus a établis pour les siens. "Enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit" avait dit le divin Maître avant son ascension (Mat_28:19-20). Le coeur réellement touché par l'Évangile de Dieu ne peut que prendre plaisir à obéir, sans chercher des excuses ou poser des pré-conditions. Dans cette obéissance, c'est ultimement le nom du Seigneur Jésus qui est glorifié et pas la personne qui porte le message de l'Évangile. Voilà pourquoi le bien-aimé apôtre précise "...pour amener en son nom à l'obéissance de la foi...". La préposition (ύπερ, hyper) traduite par "en" dans la version Second est mieux rendue par la préposition "pour". Ainsi c'est "pour Son nom" que l'apôtre oeuvrait parmi les nations.


Appel:
Ami lecteur, connaissez-vous cette obéissance? Pouvez-vous dire que dans tous les départements de votre vie vous êtes prêt à Lui obéir? Marchez-vous d'une manière digne de l'Évangile de Christ? Cherchez-vous la gloire du nom du Seigneur Jésus dans tout ce que vous faites?


Romains 1:4


Ayant contemplé le Fils dans Son incarnation, l'apôtre poursuit la parenthèse ouverte au verset 3, en parlant ici de l'événement triomphal qui distingue singulièrement la vie de Jésus Christ notre Seigneur de toute autre vie humaine que l'Histoire a enregistrée: Sa résurrection d'entre les morts. C'est dans Sa résurrection que toute âme sincère trouve la revendication la plus probante, la preuve la plus réelle qui établit, comme ce fut le cas pour ce centurion romain au pied de la croix, qu'assurément, cet Homme était Fils de Dieu. (Mat_27:54). En effet, Sa résurrection atteste puissament la véracité de tout ce qu'Il avait déclaré être: le Fils de Dieu, un avec le Père. Les apôtres ont rendu avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. (Act_4:33) Par sa résurrection, le Prince de la Vie (Act_3:15), Celui qui est Lui-même la résurrection et la vie (Joh_11:25) a démontré qu'Il était plus grand que la mort et Dieu l'a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu'il n'était pas possible qu'il fût retenu par elle. (Act_2:24). C'est en Lui que, pour la première fois, la mort a été engloutie en victoire (1Co_15:54). Il est devenu les prémices pour tous ceux qui lui appartiennent et qui sont morts. (1Co_15:20) C'est dans cette grande vérité que les martyrs de tous les temps ont puisé la force d'affronter cette grande terreur qu'est la mort, dans ses formes les plus atroces, en chantant des cantiques. Grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ!

L'expression "...selon l'Esprit de sainteté..." a mené différents étudiants de la Parole à divers types d'interprétation. Sans avoir la prétention d'énoncer ici l'exégèse la plus correcte, nous nous contenterons de livrer simplement notre point de vue.
Pour le présent auteur, l'expression "...selon l'Esprit de sainteté... " est à comprendre comme suit: Le fait que la résurrection de notre Seigneur Jésus Christ déclare puissamment qu'Il est Fils de Dieu s'est accompli selon (en accord avec/en harmonie avec) l'Esprit de sainteté c'est à dire le Saint Esprit; par extension, on peut comprendre ici "les Saintes Écritures" dont le Saint Esprit est l'Auteur. En d'autres mots, l'apôtre met ici l'emphase sur la notion introduite dans le verset 2, la conformité de l'Évangile aux révélations divines antérieures, en précisant que même la résurrection du Fils de Dieu était prédite par les Saintes-Écritures. Ce point de vue est renforcé par le fait que l'apôtre Paul développe ce même argument lorsque, dans sa présentation de l'Évangile de Dieu, il parle de la résurrection du Seigneur devant les Galates (Juifs et Prosélytes d'Antioche de Pisidie) dans Act_13:32-37.
Cette interprétation présente cependant certaines faiblesses:
Primo, elle établit une équation entre l'Esprit de sainteté et le Saint Esprit alors que nulle part ailleurs l'expression "Esprit de sainteté" n'est employée pour référer au Saint Esprit. Toutefois, il faut noter que ce ne serait pas la seule instance d'une expression singulière dans tout le nouveau testament.
Secundo, elle semble ne pas tenir compte du parallélisme d'idées entre l'expression "selon la chair " du verset 3 et l'expression "selon l'esprit de sainteté" du verset 4. Une prise en compte de ce parallélisme pourrait mener à comprendre l'expression "Esprit de sainteté" comme référant à l'essence spirituelle éternelle et sainte du Fils de Dieu. Ainsi on aurait d'une part le fait qu'il est de la postérité de David selon son essence humaine (selon la chair) et d'autre part le fait qu'il est Fils de Dieu selon son essence divine (selon l'esprit de sainteté). Néanmoins, l'interprétation que nous avons présentée ici tient compte d'une autre sorte de parallélisme entre l'humanité de notre Seigneur Jésus, Parole de Dieu devenue chair, et la Parole de Dieu écrite, fruit du travail du Saint Esprit.

Ainsi le saint apôtre conclue dans ce verset la parenthèse ouverte dans le verset précédent et dont il suffira de retenir ce qui suit: Ce Fils qui est le sujet central et principal de l'Évangile est à la fois Fils de David (selon la chair) et Fils de Dieu (selon l'Esprit de sainteté).