Tuesday, July 28, 2009

Romains 1:3



...et [l'Évangile de Dieu] qui concerne son Fils
L'apôtre résume dans ce verset le thème central de l'Évangile que Dieu lui avait confié, un message qui parle du Fils de Dieu. C'est Lui qui doit être présenté à l'audience lorsque le divin message est annoncé. Quelle que soit la capacité oratoire d'un prédicateur d'Évangile, il devrait prendre soin de ne pas se perdre dans des anecdotes ou des considérations qui ne sont pas centrées sur la personne du Fils de Dieu et Son oeuvre pour les pécheurs. Quoiqu'il soit important de mettre en relief les terribles conséquences de rejetter le salut qu'Il offre et la condition pécheresse inexcusable de l'homme, c'est en définitive la beauté et l'amour du Fils de Dieu qui doivent conquérir l'âme pour qu'il y ait conversion réelle. En d'autres mots, ce n'est pas uniquement la peur de la damnation éternelle qui doit motiver l'âme qui va vers le Rédempteur mais la réalisation du grand amour dont elle a été l'objet dans le sacrifice et la résurrection du Christ de Dieu. Voilà pourquoi, lorsque l'évangile est présenté, le Fils doit en constituer le thème prominent, autrement ce ne serait plus l'évangile.

Ayant parlé de la Personne qui constitue le sujet principal de cet Évangile d'origine divine et promis dès les temps anciens, l'apôtre ouvre ici une parenthèse intéressante qui résument deux points culminants qui ont marqué le début et la fin du passage du Fils de Dieu dans le monde: Son incarnation et Sa résurrection, deux vérités fondamentales chères au croyant de la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes (Jud_1:3) .

(né de la postérité de David, selon la chair,...
De son ascendance humaine paternelle, le Seigneur Jésus a eu pour père adoptif Joseph, de la tribu de Juda. Le Saint-Esprit précise en Heb_7:14 qu'il est " ... notoire que notre Seigneur est sorti de Juda, ...". D'autres écritures (Mat_1:1-16 , Luk_1:27) établissent clairement que Joseph était de la postérité de David, qui lui-même était un descendant de Juda. Dans une société patriarcale comme celle des juifs, cet argument est en soi suffisant pour confirmer que Jésus de Nazareth est né de la postérité de David, selon la chair; Il était dès le début de son ministère public socialement reconnu somme fils de Joseph, ...,fils de David. (Luk_3:23-31 )
Le nouveau testament est silencieux sur l'appartenance tribale de Marie, la mère de notre Seigneur Jésus. Cependant, étant donné la correspondance établie par le Saint Esprit entre Mat_1:23 et Isa_7:11-14, on pourrait déduire que Marie était du Royaume de Juda et fort probablement de la tribu de Juda, la plus nombreuse des deux tribus qui constituaient ce royaume du Sud.
Il y a dans cette simple expression "... son Fils, né de la postérité de David, selon la chair..." la présentation d'une vérité fondamentale dans la foi chrétienne, celle de l'incarnation du Fils éternel de Dieu. Son existence précédait Sa naissance (Joh_8:58) Celui dont l'existence est éternelle a choisi à un point donné de l'Histoire des hommes de porter un corps semblable à celui des mortels humains. Et Il l'a fait, Ô quel mystère profond!, non pas en intégrant un corps adulte, mais en passant par toutes les étapes de la vie d'un homme en commençant par le sein d'une vierge en Israël. L'âme du croyant ne peut que se prosterner devant un si grand amour et une telle humilité de la part de son Sauveur.

Le Verbe éternel s'est fait homme;
Pour me sauver, Il a quitté
Le ciel, Son glorieux royaume,
N'emportant que Sa charité!
Mon Dieu, pour expier mon crime,
Voulut devenir ma Victime!

Quoi! Le sang de l'Agneau sans tâche,
Pour moi, sur la croix a coulé?
Pour que des flammes il m'arrache,
Il fut au Calvaire immolé?
À tant d’amour est-il possible que
Que mon cœur demeure insensible?

Oh! Quel mystère unique, étrange!
Qui peut sonder sa profondeur?
Ni le séraphin, ni l'archange
N'en ont vu toute la splendeur!
Devant cette croix je m'incline
Adorant la Grâce divine!

(Chant des rachetés, #1)


Monday, July 27, 2009

Romains 1:2

[Evangile de Dieu] qui avait été promis auparavant de la part de Dieu par ses prophètes dans les saintes Écritures
En bon pharisien, versé dans les Écritures, Paul avait une connaissance intime du contenu de l'Ancien Testament. En s'adressant aux Corinthiens, pratiquement à la même époque où il écrivait cette épître aux Romains, Paul reconnaissait que cette connaissance qu'il avait de l'Ancien Testament était voilée et que c'est lors de sa conversion au Seigneur Jésus que le voile lui fut ôté. (2Co_3:14-16) D'un jour à l'autre, sa compréhension de ce qu'il lisait sans en saisir le sens profond et réel, comme cet eunuque ministre de Candace sur le chemin de Gaza (Act_8:30-31), fut éclairée par la vérité que le Christ, Fils de David, promis à Israël était bien ce Jésus de Nazareth qu'il avait combattu sans Le connaître.
Plusieurs saints hommes, choisis de Dieu pour nous transmettre Ses oracles de manière écrite par le miracle de l'inspiration, s'étaient penchés avec leurs plumes pour fixer sur des manuscrits la promesse du Sauveur dont la venue sur terre constitue la Bonne Nouvelle de Dieu pour toute l'Humanité. Ils ne comprenaient pas toujours tout ce qu'ils écrivaient, mais le souffle divin leur communiquait la dilligence nécessaire pour enregistrer les pensées divines que le reste de l'humanité à naître allait découvrir. (1Pe_1:10-12)
Quels sont donc ces passages de l'Ancien Testament qui promettaient l'Evangile, la Bonne Nouvelle? Sans chercher à en faire une énumération exhaustive, nous en présentons ici quelques-uns tout en encourageant le lecteur à les sonder pour une appréciation personnelle de la puissance de l'inspiration divine.

(Gen_3:15) Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.
Dans les instants qui suivirent la chute de l'Humanité dans le péché, l'Éternel Dieu promit au serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre (Rev_12:9) que la postérité de la femme, le Fils de Dieu, Jésus-Christ, né d'une femme (Gal_4:4), lui écraserait la tête. Ecraser la tête d'un serpent équivaut à mettre fin à sa vie et à tout danger qu'il posait. Seul le Seigneur Jésus, par sa mort, a rendu impuissant celui qui avait la puissance de la mort c'est-à-dire le diable. (Heb_2:14) Oui, le Fils de Dieu a paru afin de détruire les oeuvres du diable. (1Jn_3:8) C'est ultimement par l'autorité du Fils de Dieu que le diable sera jeté dans l'étang de feu et de soufre pour y rejoindre la bête et le faux prophète pour un châtiment éternel (Rev_20:10) car tout pouvoir dans le Ciel et sur la Terre Lui a été donné. (Mat_28:18)

(Gen_49:10) Le sceptre ne s'éloignera point de Juda, Ni le bâton souverain d'entre ses pieds, Jusqu'à ce que vienne le Schilo, Et que les peuples lui obéissent.
C'est ici la toute première allusion à la tribu d'origine du Messie: Juda. le terme Schilo signifie "Celui qui est paisible, pacifique", référant ainsi au caractère du Prince de la Paix (Isa_9:6) qui est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin (les nations), et la paix à ceux qui étaient près (Israël). (Eph_2:17). Il est notoire que notre Seigneur est sorti de Juda. (Heb_7:14) C'est lui le rejeton d'Isaïe qui se lèvera pour régner sur les nations et les nations espéreront en lui (Rom_15:12), la postérité de la femme, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. (Rev_12:5)

(1Ch_17:7-14) Maintenant tu diras à mon serviteur David: Ainsi parle l'Éternel des armées: ... j'élèverai ta postérité après toi, l'un de tes fils, et j'affermirai son règne. Ce sera lui qui me bâtira une maison, et j'affermirai pour toujours son trône. Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils; et je ne lui retirerai point ma grâce, comme je l'ai retirée à celui qui t'a précédé.
Même si ces promesses ont connu une réalisation partielle lorsque Salomon, fils de David, succéda à son père, une lecture attentive de ces versets démontre que le sens de ces paroles avait une portée qui dépassait largement le règne de Salomon.
a. Tout d'abord, il faut noter l'expression "...j'affermirai pour toujours son trône..."; malgré la splendeur de son royaume, le règne de Salomon a connu une fin, bien triste à certains égards. Le seul fils de David qui aura un royaume éternel est Jésus-Christ. (2Pe_1:11)
b. Deuxièmement, il faut noter l'expression "...Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils..."; bien qu'il fut l'objet d'une tendre sollicitude de la part de l'Eternel, le Dieu de David son père, Salomon n'a jamais eu la prétention de se faire appeler fils de Dieu, c'était là un privilège qui revenait uniquement au plus illustre des fils de David, Jésus de Nazareth, lui qui a été déclaré Fils de Dieu avec puissance par sa résurrection d'entre les morts. (Rom_1:4) Du reste, pour ôter toute équivoque à ce propos, Heb_1:5 nous enseigne que ces paroles lourdes d'amour paternel divin ne s'appliquent même pas à des anges, quoiqu'ils soient appelés fils de Dieu dans Job_1:6.
Ces deux brèves discussions sont corroborées dans l'annonce angélique de Luk_1:31-33 et nous permettent de conclure en toute sécurité que 1Ch_17:7-14 est bien un de ces passages qui promettaient aux juifs la bonne nouvelle, la venue d'un fils de David qui est aussi Fils de Dieu, qui bâtira pour Dieu une maison - et nous sommes Sa maison (Heb_3:6) - et dont le règne sera éternel.

Beaucoup d'autres passages tirés des Saintes Écritures pourraient être cités pour confirmer la promesse de l'Evangile bien avant la naissance de Jésus-Christ. Il suffira, pour conclure, de rappeler ici les paroles du Sauveur à ses deux disciples qui parcouraient d'un pas découragé le chemin d'Emmaüs. "Alors Jésus leur dit: O hommes sans intelligence, et dont le coeur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât dans sa gloire? Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait." (Luk_24:25-27)

Au passage, notons ici, la révérence de l'apôtre vis-à-vis du principe de l'inspiration. L'infidèle d'aujourd'hui voudra miner le caractère sacré et transcendant de la Révélation. Il le fera de diverses manières: quelques fois grossières, mais souvent très subtiles. Que le croyant se réjouisse et se suffise à imiter le Divin Maître qui n'avait point honte de répondre au père des infidèles: "Il est écrit: L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.... Il est aussi écrit... Car il est écrit..." (Mat_4:4-10) Si le Seigneur Jésus croyait que les saintes écritures étaient des paroles sorties de la bouches de Dieu, alors le croyant n'a pas de souci à se faire: Dieu a réellement parlé au travers des prophètes.

Romains 1:1

Paul, serviteur de Jésus Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l'Évangile de Dieu, -

Paul
Ce verset établit qui est l'auteur de l'épître: Paul, anciennement connu sous le nom de Saul, un juif originaire de la ville de Tarse en Cilicie (Act_13:9; Act_22:3), instruit dans la loi selon la tradition pharisienne, la plus respectée à l'époque. La première mention de Paul dans le NT se trouve dans Act_7:58 où il est présenté comme un jeune homme poussé dans son zèle judaïque et dans son ignorance (1Ti_1:13) à persécuter tous ceux qui professaient leur foi en Jésus de Nazareth et Le reconnaissaient comme étant le Christ de Dieu, le Messie promis dans les Saintes écritures transmises auparavant.
Les récits de sa conversion et de sa consécration subséquente au service de Celui qu'il avait persécuté sans Le connaître se trouvent dans le livre des actes des apôtres. (Sa conversion, ses premiers pas dans la foi chrétienne et son introduction auprès de l'Eglise de Jérusalem Act_9:1-30 , Sa mise à part pour l'oeuvre de Dieu Act_13:2, Ses voyages missionnaires, etc. )

Serviteur de Jésus-Christ
Dans ce verset, il se présente comme un "serviteur de Jésus-Christ". Il y a dans cette expression, une double admission qui témoigne de la transformation survenue dans la vie de cet ancien pharisien:
Il reconnaissait que Jésus de Nazareth était bien le Christ, l'Oint de Dieu, Héritier du trône de David et Rédempteur d'Israël et des Nations.
Il reconnaissait sa soumission totale à la volonté de Jésus-Christ. Le mot "serviteur" (doulos en Grec) utilisé dans ce verset signifie littéralement "esclave", une personne dont la volonté est entièrement dominée par celle de son maître.

Appel:
Ami lecteur, qu'en est-il de vous? Avez-vous déjà réalisé qui est Jésus ? Qu'Il n'est pas simplement un personnage historique dont la vie exemplaire a marqué les esprits des gens jusqu'à ce jour? Que Sa venue était annoncée dans les Saintes Écritures et par divers prophètes des siècles avant Sa naissance ? Que c'est Lui et Lui seul qui est la réponse complète et finale au plus grand problème qui frappe l'Humanité: le péché?
Si vous avez répondu oui à ces questions, est-il devenu le Maître incontesté de votre volonté, comme il le fut pour Paul? Etes-vous son serviteur? Son esclave?
C'est là des questions auxquelles nous sommes tous appelés à répondre en toute sincérité, sans la moindre hypocrisie religieuse.


Appelé à être Apôtre
Un apôtre (apostolos en Grec) est un envoyé, un délégué, une personne ayant une commission de la part de celui qui l'envoie. Paul admet ici que ce n'est pas lui qui s'était arrogé l'honneur d'être un apôtre. Il avait été appelé, invité à le devenir. Son apostolat n'était pas le fruit de ses propres mérites, ni n'avait pour origine sa propre volonté. Dès sa conversion, le Seigneur Jésus l'avait choisi pour être un instrument qui porterait Son nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d'Israël.(Act_9:15)
Quoiqu'établissant par cette expression l'autorité par laquelle le reste de l'épître est écrit, on ne peut s'empêcher de noter l'humilité de cette confession. Oui, Paul était un Apôtre et pas de n'importe quelle personne, mais un apôtre servant (esclave de) Jésus le Christ. Par conséquent ce qu'il avait à écrire allait porter toute l'autorité contenue en Celui qui l'avait envoyé. Mais Paul désirait rappeler à ses lecteurs qu'il n'était qu'un moyen, un instrument utilisé par Son Maître pour transmettre Son message. Quelle humilité! Quelle sincérité!

Mis à part pour annoncer l'Évangile de Dieu
On retrouve ici le propos ultime de son apostolat: annoncer l'Évangile de Dieu. Pour y arriver, Paul devait être mis à part, être séparé du reste des hommes. Sa vie, ses actions, ses paroles n'allaient plus se conformer aux coutumes du reste des hommes. Lorsque Dieu veut utiliser une personne pour Son oeuvre, Il la met à part. On retrouve la même expression lorsque le Saint-Esprit voulut utiliser Paul et Barnabas pour répandre l'évangile parmi les nations. "... Le Saint Esprit dit: Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l'oeuvre à laquelle je les ai appelés." (Act_13:2)
La vie de Paul était mise à part pour l'Évangile. Dans une autre lettre, il insistera sur la nature de sa mission en disant : "Ce n'est pas pour baptiser que Christ m'a envoyé, c'est pour annoncer l'Évangile, ..." (1Co_1:17) De manière spécifique, il avait pour mission l'annonce de l'Évangile de Dieu. Il lui suffisait de trouver des audiences où il pouvait déclarer la Bonne Nouvelle qui venait de Dieu. Car "...la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ" ( Rom_10:17). Il y a ici matière à méditation. Nous vivons en effet dans une ère où plusieurs semblent croire que pour servir la cause de l'Évangile, il ne suffit plus de simplement annoncer en toute fidélité l'Évangile de Dieu. L'annonce solennelle du message qui mène à la foi qui sauve est subtilement remplacée ou supplémentée par des éléments qui attirent les sens: une musique qui fait plus appel à la chair qu'à l'âme, des images - souvent produites par la pure imagination des hommes - qui entretiennent des yeux et des coeurs insatiables de plaisir et d'émotions fortes, des activités de loisir de toutes sortes visant à démontrer silencieusement aux infidèles qu'après tout lorsqu'on joint une congrégation chrétienne la vie ne sera pas si différente de celle qu'ils ont déjà dans ce monde indifférent vis-à-vis de Dieu, etc. Mais ces choses ne seront efficaces que pour ce qu'elles visaient au départ: ajouter des personnes à des congrégations religieuses. Ce qui est très différent d'amener au nom du Seigneur Jésus des personnes à l'obéissance de la foi. (Rom_1:5) Ne vous y trompez pas, beaucoup confondent la profession de la foi facilement obtenue par des moyens humains avec la possession de la foi produite uniquement par la prédication de l'Évangile. Le nouveau testament est d'une constance inamovible sur ce principe, "... Car puisque le monde, avec sa sagesse, n'a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication." (1Co_1:21) Nous revisiterons ce thème tout au long de l'étude de cette lettre. Il suffira ici de retenir que rien ne doit - et ne peut - remplacer la prédication de l'Évangile pour apporter le salut aux hommes.


Lettre Ouverte aux chrétiens: Comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut?

Hébreux 2:1-3 « C'est pourquoi nous devons d'autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne...