Tuesday, August 4, 2009

Romains 1:7



... à tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu, appelés à être saints: ...

Rome, au moment où Paul écrit ces mots, est la métropole la plus puissante du monde, la capitale du dernier empire qui s'est arrogé l'honneur d'une hégémonie incontestée sur la planète. C'est vers la fin de son long séjour à Ephèse , lors de son troisième voyage missionaire, que Paul, conscient de l'importance stratégique de conquérir Rome avec l'évangile, forma le projet de s'y rendre.(Act_19:21) Peu de temps après, alors qu'il était encore sous la coupe d'accusations graves devant le sanhédrin juif et que sa vie même était menacée, le Seigneur lui offrit l'assurance que le jour approchait où Paul rendrait témoignage de Lui dans cette grande cité. (Act_23:11) Fort de cette promesse, il affronta avec sérenité un complot ourdi par des juifs pour attenter à sa vie (Act_23:12-15), les accusations graves et éloquentes mais creuses d'un orateur engagé à la solde des juifs (Act_24:1-9), l'indifférence et la couardise d'un gouverneur romain corrompu érigé en juge (Act_24:22-27), un naufrage destructeur d'une violence extrême (Act_27:1-44), et même la morsure mortelle d'un serpent vénimeux (Act_28:3-6) sans se laisser émouvoir, car il savait qu'il devait comparaître à Rome devant César. (Act_27:24) Il avait l’approbation de son divin Maître et elle était toute suffisante, il allait un jour atteindre Rome.
C’est aux disciples qui étaient à Rome, bien-aimés de Dieu, objets de Son affection paternelle et appelés à être saints au même titre que lui-même fut appelé à l’apostolat que Paul s’adresse dans cette lettre. Notons au passage que cet appel à la sainteté ne réfère pas à un état futur que les croyants atteindraient au terme de leur vie, il s’agit ici d’un décret divin, un acte unilatéral de Celui qui appelle, par lequel Il octroie le statut de saint à ceux qui répondent à l’appel de Jésus-Christ. Ainsi, le croyant est saint parce que Dieu le met à part dans cette catégorie. De cette sainteté positionnelle accordée au fidèle découle la nécessité d’une sainteté pratique dans la conduite quotidienne de ses affaires. Ce thème sera dévelopé plus loin dans notre étude.

... que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ!
Après une courte introduction personnelle de l’autorité par laquelle il parle et une toute aussi brève démarcation des personnes auxquelles il adresse sa lettre, l’apôtre enfin leur transmet sa salutation. Une salutation intéressante par le calibre spirituel qu’elle dénote et qui est la marque de Paul dans toutes ses lettres, sans exception. Le bien-aimé apôtre commence et conclue toujours ses lettres avec ces mots qui sont une prière empreinte d’une tendresse indéniable et d’une pensée portée vers l’Objet suprême de son affection, Dieu.
Il leur souhaite la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ. Nous référons ici le lecteur aux pensées dévelopées dans le verset 5 en ce qui concerne la grâce. En résumé, mentionnons simplement que cette grâce peut être comprise ici comme étant la faveur et l’énergie divine nécessaires pour accomplir l’oeuvre de Dieu.
Il n’y a point de doute que la paix dont il est question dans ce verset est celle que Paul explicite en Php_4:7, la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, celle qui garde le coeur et les pensées du croyant en Jésus-Christ.
C’est cette paix qui fait fi de toutes les circonstances adverses, de toutes les tribulations, de toutes les vicissitutes que le croyant traverse. Pour reprendre une image célèbre, c’est la paix de l’oiseau caché dans la chaleur douillette d’un creux, enfoui dans le Rocher, alors que la tempête fait rage au dehors. C’est une paix qui n’ignore pas les difficultés présentes mais qui est consciente de la sollicitude divine en toutes circonstances. La connaissez-vous cette paix, cher lecteur ?

Oh! la paix que Jésus donne,
Je ne la connaissais pas;
Tout sur mon chemin rayonne,
Depuis qu’il conduit mes pas!

(Chant des rachetés, #180)

On ne peut passer sous silence une grande vérité théologique implicitement attestée par l’apôtre dans ce verset: l’unité et l’égalité essentielles du Père avec le Fils. En mettant ces personnes côte à côte dans sa salutation, Paul réitère fortement la grande vérité introduite par le Seigneur lui-même: “Moi et le Père nous sommes un”. (Joh_10:30) Plus tard, dans cette même épître, l’apôtre dira du Seigneur qu’Il est le Christ, qui est au dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen! (Rom_9:5) Ainsi la question de la divinité essentielle de notre Seigneur Jésus-Christ ne devrait pas se poser dans les pensées du fidèle et spécialement du jeune croyant. Car s’il est un fondement que le malin cherche inlassablement à détruire c’est bien celui-là. Souvenez-vous de ses insinuations perfides dans le désert lorsque, par deux fois, il dit “Si tu es le Fils de Dieu, ...”. Le fidèle se gardera donc de toute doctrine qui l’écarte de cette vérité fondamentale car il est d’une importance capitale de comprendre qu’il fallait une personne qui soit à la fois parfaitement Dieu et Homme pour établir une médiation valide entre Dieu et les hommes. Et cette personne n’est nulle autre que notre Seigneur Jésus-Christ. Quel mystère profond! Dieu a été manifesté en chair (1Ti_3:16). Oui, Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même. (2Co_5:19)

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